jeudi 29 octobre 2015

29 octobre 1709 : expulsion des religieuses de Port-Royal des Champs.



L'abbaye féminine de Port-Royal, située en vallée de Chevreuse, fut fondée en 1204 et devint cistercienne en 1225. A la fin du XVIe siècle, elle entra dans l'orbite des Arnauld, famille de magistrats parisiens. A partir de la fameuse "Journée du Guichet" de 1609, la jeune Mère Angélique Arnauld, influencée par le milieu dévôt issu de la Contre-Réforme catholique et en particulier par François de Sales, Vincent de Paul puis l'abbé de Saint-Cyran, entreprit de moraliser les moeurs de son monastère. Avec sa soeur Agnès qui fut également supérieure du couvent, Angélique Arnauld marqua profondément Port-Royal jusqu'à sa mort en 1661. Pour fuir le climat insalubre du vallon, les deux soeurs déménagèrent les religieuses en 1625 dans un nouveau couvent qu'elles firent construire à Paris (aujourd'hui la maternité de l'hôpital Cochin). Sous l'influence de Jean Duvergier de Hauranne, d'Antoine Singlin et d'Antoine Arnauld, Port-Royal devint d'autant plus un foyer de jansénisme que sur le site abandonné des Champs s'installèrent les Solitaires, laïcs austères désireux de vivre leur foi en retrait du monde et fortement marqués par la théologie augustinienne. Ceux-ci menèrent une expérience inédite d'enseignement, les "Petites Ecoles", dont bénéficia notamment le jeune Jean Racine.

source : Bibliothèque de la Société de Port Royal

lundi 26 octobre 2015

Les misérables sur France 5, "l'Eglise joue un rôle sociale important à cette époque" André Gueslin

Dessiné et gravé par Jacques Jubert

La diffusion de la première partie des «Misérables» sur la chaine TV France 5 est suivie d'un entretien avec André Gueslin, professeur d'histoire sociale contemporaine à l'Université Paris Diderot.


L'évêque Bienvenu Myriel (1739-1821) est un personnage de fiction apparaissant dans Les Misérables, roman de l'écrivain français Victor Hugo paru en 1862. Évêque catholique du diocèse de Digne, il héberge Jean Valjean à la fin de l'année 1815, peu après que ce dernier soit sorti du bagne de Toulon. Lorsque Valjean le dépouille de son argenterie puis est repris par les forces de l'ordre, il déclare qu'il s'agissait d'un don et, ce faisant, sauvegarde sa liberté nouvellement retrouvée et enclenche sa rédemption, qui se poursuit dans le reste de l'œuvre. Mgr Bienvenu est en partie inspiré de Mgr de Miollis, qui fut évêque de Digne de 1805 à 1838.


samedi 24 octobre 2015

24 octobre 1260, consécration solennelle de la cathédrale Notre-Dame de Chartres.

Mis en page par Christelle Guénot
D´après une photo de © ANA / Jean-François Rollinger

La cathédrale Notre-Dame de Chartres est le monument emblématique de la préfecture du département d'Eure-et-Loir, située à 80 kilomètres au sud-ouest de Paris. Elle est considérée comme la cathédrale gothique la plus représentative, la plus complète ainsi que la mieux conservée par ses sculptures, vitraux et dallage pour la plupart d'origine, bien qu'elle soit construite avec les techniques de l'architecture romane montrant ainsi la continuité et non la rupture entre ces deux types d'architecture. L'actuelle cathédrale, de style gothique dit « lancéolé », a été construite au début du XIIIe siècle, pour la majeure partie en trente ans, sur les ruines d'une précédente cathédrale romane, détruite lors d'un incendie en 1194. Grand lieu de pèlerinage, elle domine la ville de Chartres et la plaine de la Beauce, se dévoilant au regard à plus de dix kilomètres de distance.
L’édifice fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par son recensement sur la liste de 1862. Par ailleurs, il a été parmi les premiers monuments classés au patrimoine mondial par l'UNESCO en 1979. (Wikipédia)


vendredi 23 octobre 2015

Vitrail de la Cathédrale de Metz

Dessiné et mis en page par Jacky Larrivière
D´après une photo de G. Gantzer
D´après le vitrail de Marc Chagall

La cathédrale de Metz, construite à partir de 1220 est la cathédrale de France qui possède la plus grande surface vitrée. Outre ses vitraux dont ceux signés Chagall, Bissière ou Gaudin, verriers contemporains renommés (Picasso ne fut pas sollicité car il était communiste !), la cathédrale possède quelques curiosités intéressantes. Comme, par exemple, une effigie (reconstitution imaginaire) du Graoully, le dragon qui à une époque terrorisait la ville.
(culturebox)

Livret en PDF réalisé par l'Espace Art et Culture de Metz (ici)


jeudi 22 octobre 2015

Église Sainte Marie - Kotor Monténégro

Dessiné et gravé par René Quillivic

timbre de service UNESCO de 1984


En 1002, les Bulgares pillèrent la ville, qui fut cédée à la Serbie par le Tsar bulgare Samuel. La ville se révolta avec l’aide de Raguse, et ne fut soumise qu’en 1184, en tant que ville libre, réussissant à conserver ses institutions républicaines, ainsi que le droit de conclure des traités et de déclarer la guerre. Elle était siège épiscopal, et au cours du xiiie siècle, des monastères dominicains et franciscains furent fondés pour contrer le Bogomilisme.


L'église est située sur al place du même nom, près de la porte Nord ou du fleuve. Même si l'église date de 1221 et soit de style roman, le clocher est plus récent, datant de la fin du XVIIIe siècle, et les scènes représentant la vie de la sainte sur les portes de bronze sont contemporaines, réalisées en 1985. Bien que j'ai lu que l'église est normalement fermée sauf pour les messes et concerts, nous l'avons trouvée ouverte, et l'entrée était libre et gratuite. A l'intérieur nous avons pu admirer les restes des fresques des anciens murs, peintes par des maîtres grecs, dont est conservée la signature de MANOΥΛΩζ, sur l'épée de Saint Gabriel. Cette peinture est située sur le mur à droite de l'entrée, et vous pouvez en voir la photo que nous avons pu prendre à l'intérieur, en toute tranquillité bien que l'église soit orthodoxe. A gauche, sous un autel, vous verrez un sarcophage de verre et la momie de la sainte. Ses mains sont visibles, sur son torse, et le reste du corps est couvert d'une robe de nonne, et son visage d'un masque (également visible sur l'une des photos). Cette sainte est née en 1493 et était une bergère qui avait d'étranges visions. A 12 ans elle est partie vivre à Kotor pour entrer au service de la famille Búca, et elle s'est convertie au catholicisme, venant d'une famille orthodoxe. En 1515 elle intégra l'ordre des dominicaines sous le nom de Hosanna. Elle vécut comme anachorète durant plus de 50 ans, enfermée dans une cellule où elle recevait la visite des habitants de Kotor qui cherchaient conseil et protection. Elle fut béatifiée en 1934 et elle est actuellement considérée, avec S. Trifón, sainte patronne de Kotor.






mercredi 21 octobre 2015

21 octobre 2012, canonisation de Kateri Tekakwitha par Benoit XVI.



Kateri Tekakwitha (Tekakwitha : « Celle qui avance en hésitant » en langue iroquoise ; 1656 - 1680; aussi connue comme le « lys des Mohawks ») est née à Ossernenon sur les rives de la rivière Mohawk, aujourd'hui située dans l'État de New York, est une jeune Agnière convertie au christianisme. Après sa béatification par Jean-Paul II en 1980, un décret portant sur un nouveau miracle a été signé en décembre 2011 et a permis qu'elle soit déclarée sainte par l'Église catholique. Elle devient ainsi la toute première autochtone d'Amérique du Nord à être canonisée, lors d'une cérémonie qui s'est déroulée le 21 octobre 2012 et présidée à Rome par le pape Benoît XVI.


dimanche 18 octobre 2015

Journée missionnaire mondiale, 18 octobre

Dessiné et gravé par Charles Mazelin

  L'église catholique célèbre chaque année une semaine missionnaire mondiale. En 2015, elle se conclut le dimanche 18 octobre, date retenue pour la "Journée missionnaire mondiale". Le thème retenu est "La Joie de l’Évangile" en référence à l'exhortation apostolique du Pape François.
Des laïcs engagés en pays de mission C'est Pauline Jaricot (1799-1862) qui, dés l’âge de 17 ans, s’associe avec de jeunes ouvrières des usines de son père pour travailler à l’Évangélisation par la prière et la mission. Elle met au point un ingénieux système participatif de récolte de fonds (200 ans avant le crowfunding !): elle crée une chaîne de dix personnes qui mettent un sou par semaine pour les missions, ces 10 personnes en recrutent 10 nouvelles, et ainsi de suite, jusqu'à amasser des sommes considérables pour l’époque. Le phénomène s'étend dans toute l’Europe et finit par attirer l’attention du Pape qui, le 3 mai 1922, crée l’œuvre de la Propagation de la Foi.
  La première Journée missionnaire mondiale... en 1926 Le pape Pie XI crée la Journée missionnaire mondiale en 1926 afin de célébrer "la catholicité et la solidarité universelle". Il ne fait en fait que reprendre l'intuition initiale de Pauline Jaricot dont le slogan de collecte était : "de la part de tous, selon les possibilités ; à tous, selon les nécessités !". La journée missionnaire mondiale est fixée chaque année l’avant dernier dimanche du mois d’octobre. En France, depuis plus d’une trentaine d’années, cette journée est devenue semaine pour donner plus de visibilité aux activités missionnaires dans les diocèses et permettre aux paroisses de vivre cette semaine autour de multiples activités.

     


samedi 17 octobre 2015

Journée Mondiale du refus de la misère, le 17 octobre



Dessiné et gravé par Claude Andreotto 
D´après une photo de S. Godefroy

L'abbé Pierre était de ceux qui refusent la misère humaine. 

Le 17 octobre 1987, à l'appel du Père Joseph Wresinski, 100 000 défenseurs des Droits de l'Homme se sont rassemblés sur le Parvis du Trocadéro, à Paris, pour rendre honneur aux victimes de la faim, de la violence et de l'ignorance, pour dire leur refus de la misère et appeler l'humanité à s'unir pour faire respecter les Droits de l'Homme. Une dalle, proclamant ce message, a été inaugurée à cette occasion sur le Parvis des Libertés et des Droits de l'Homme, là où fut signée, en 1948, la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. On peut y lire l'appel du père Joseph: "Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l'homme sont violés. S'unir pour les faire respecter est un devoir sacré." Depuis cette date, le 17 octobre de chaque année, les plus pauvres et tous ceux qui refusent la misère et l'exclusion se rassemblent dans le monde entier afin de témoigner de leur solidarité et de leur engagement pour que la dignité et la liberté de tous soient respectées : ainsi est née la Journée Mondiale du Refus de la Misère. Le 17 octobre 1992, Monsieur Javier Perez de Cuellar, ancien Secrétaire général de l'ONU, au nom d'un groupe de personnalités internationales rassemblées dans le Comité pour la Journée Mondiale du Refus de la Misère, lance un appel pour la reconnaissance du 17 octobre. Le 22 décembre 1992, le 17 octobre est proclamé Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté par l'assemblée genérale des Nations Unies. Depuis, les initiatives pour célébrer cette journée n'ont cessé de se multiplier. Dans de nombreux lieux, des rassemblements se tiennent également le 17 de chaque mois.

A Reims la dalle commémorative est près de la cathédrale.